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Des musées et des livres

​De la rue au musée, il n’y a qu’un pas, que le livre a souvent des difficultés à franchir.

Mes récents voyages ont stimulé ma réflexion sur les espaces de visibilité du livre. En mai, je me suis rendue à New York et Philadelphie, car j’ai organisé en 2016 une trentaine d’événements pour l’artiste Hervé Tullet en dehors des librairies où ses livres ont déjà un immense succès. Il a ainsi mené des performances originales au MoMa, au Guggenheim et au Philadelphia Museum of Art, en plus de workshops en universités et bibliothèques.


Les américains me semblent plus favorables à reconnaître l’art du livre, et à considérer les dessinateurs comme des artistes à part entière. D’ailleurs, l’illustration fait régulièrement l’objet d’acquisition par les musées d’art contemporain, à l’instar du Drawings & Prints Department du MoMa, là où en France elle est uniquement conservée dans les bibliothèques d’archives et de musées. Un de mes rêves serait de créer le Département d’illustration du Centre Pompidou ! Mais quand l’album entre au musée, c’est dans la petite galerie du musée des Arts Décoratifs comme pour la récente exposition de l’École des Loisirs, ou dans des centres dédiés à ce médium tel que le Musée de l’illustration à Moulins. La rencontre « La BD au Musée ! » qui réunissait Marc-Antoine Mathieu et David Prudhomme le 27 mai abordait très pertinemment les relations entre dessinateurs et musées, mais elle se déroulait à la librairie Le Merle Moqueur qui invitait des co-éditeurs du Louvre et de Futuropolis. Ses fonds et son design valent le détour, et sa programmation montre le rôle essentiel des librairies dans la création d'événements littéraires et de dialogue interprofessionnels. La rencontre soulignait aussi l’intérêt des musées à accueillir des résidences de dessinateurs, qui se développent à l’instar de celles initiées par le festival Lyon BD.

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​J’ai également visité la foire du livre de Lisbonne, située dans un parc central de la capitale portugaise. C’est une manifestation tournée vers le débat d’idées, avec des rencontres d’auteurs et quatre allées d’exposants ouverts jusqu’à minuit. Mes coups de coeur graphiques : le catalogue de Orfeu Negro (qui contient beaucoup d'albums traduits reconnus à l'international) et les images de Marta Monteiro (ci-contre).

L’événement est conçu pour séduire les familles, et les enfants sont accueillis dès l’entrée sur deux stands au choix : l'association des bibliothèques ou McDonalds ! La réédition en mini format d'une sélection d'albums et romans pour les Happy Meals est d'ailleurs subventionnée par une fondation pour la lecture. Cette Zona Infantil est un des dispositifs imaginé pour garder le public, en complément des stands de street food aussi nombreux que les stands d'éditeurs. Si nous avons aussi des concepts de salons du livre en plein air approchants, la tendance française est plutôt de promouvoir le livre directement dans des lieux de passage, dans les parcs et à la plage. J’espère que l’affiche originale et dynamique de Joan Sfar attirera tous les publics qu’elle représente aux événements du festival Partir en Livre. Rendez-vous cet été !



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